Un mythe va s'effondrer.

Attention la chute va être lourde... Très lourde et bruyante...

Les employés communaux ne sont pas toujours responsables des lenteurs administratives !

J'entends déjà des "Oh" surpris dans le fond. Je vous explique. Cette réalité nous a sauté en pleine figure ce matin.

Pour situer un peu le contexte, imaginez-vous que toute lettre sortant avec l'en-tête de la-dite commune doit se munir des signatures en vigueur : à savoir le Secrétaire communal et l'Echevin délégué. (Vous noterez au passage l'emploi des majuscules, déformation professionnelle oblige).

Donc, toi, petit administratif lambda, tu rédiges consciencieusement ta lettre, tu la déposes dans un signataire qui recevra, si tu as bien travaillé, l'aval de ton (ta) chef de service.

Une fois cette étape passée, ton signataire attend sagement dans le bac Out d'être pris en charge par les huissiers.

Pouf, pouf, pouf, quelques heures après la rédaction de ta lettre (ou plus couramment le lendemain, la vie est bien faite), ton signataire se retrouve sur le bureau de l'Echevin.

C'est là que ça se corse. Vu les pages plus que remplies de l'agenda de cet homme plein de responsabilités à l'horaire harassant, ton signataire attend patiemment le retour du messie.

Pouf, pouf, pouf, quelques... euh... plus tard, ton signataire poursuit son chemin vers chez le Secrétaire, qui lui, signe relativement plus vite, et hop, ton signataire revient vers toi. Tu n'as plus qu'à t'occuper de l'expédition.

Mais là, tu peux ne vraiment pas avoir de chance. En effet, le Secrétaire est en congé et c'est donc son remplaçant qui signe... Oui mais toi, tu as fait ta lettre une semaine avant ses congés ! Et, pas de chance, pouf, pouf, pouf, ça a trainé et tu peux, au choix, user du typex et remplacer le nom du vacancier par le nom du présent, en priant pour qu'il ne fasse pas d'excès de zèle et signe...

Ou alors, tu es vraiment très consciencieux, tu recommences tout depuis le début.

Mais, n'oublies pas petit administratif, que tu n'auras pas de chance, et que quelques pouf, pouf, pouf plus tard, le vacancier sera revenu !

Alors, on a beau dire, mais ce n'est pas toujours notre faute si nous devons répondre au téléphone "Non, désolée, nous ne pouvons pas garantir l'arrivée de votre courrier déjà réclamé dans les 24 heures..."

PS : Une très légère dose d'ironie s'est glissée dans ce texte, sauras-tu la retrouver?