Ce matin je me suis armée de patience et j'ai testé ce que je n'aurais jamais pensé faire : arriver avant l'ouverture du H&M de la Rue Neuve (BXL) pour me aller jeter mes sous par la fenêtre acheter ce joli t-shirt brodé qui me plait tant. Moi qui ne suis pas une vraie accro au shopping ni une fashionista invétérée, il fallait vraiment que je l'aime d'amour ce t-shirt brodé pour y sacrifier une grasse matinée.
C'est donc avec un courage et une patience à toute épreuve que l'Homme m'a accompagnée ce matin.
Nous avons très facilement trouvé le H&M de la Rue Neuve qu'il nous fallait (en effet, pas moins de 5 magasins de l'enseigne sont regroupés dans cette même rue) : les barrières nadar et l'attroupement hors-norme nous ont mis sur la voie.
Un petit vent et une fine bruine accompagnaient nos pas.
Voyant la taille inimaginable de la queue, l'Homme a opté pour la solution qui se rapproche de plus des habitudes de la gent masculine : la fuite !
Il n'a pas fallu longtemps pour que je sympathise avec la charmante Sylvie qui m'a aidée à supporter la tant attendue drache nationale que nous avons pris sur la tête. Les 45 minutes nous séparant de l'ouverture du magasin furent passées à discuter de tout et de rien, typiquement féminin mais tellement agréable.
Lorsque les portes se sont enfin! ouvertes, des cris de joie se sont envolés du début de la file, loin devant nous. Les courageuses vendeuses - qui d'après moi, mérient une médaille pour avoir travaillé aujourd'hui - ont laissé rentrer une bonne partie de la file. Pour une fois, coup de bol, Sylvie et moi avons pu rentrer dans le premier lot d'hystériques.
La désillusion était proche. Des tringles vides indiquaient le rayon Jimmy Choo.
Plus loin, nouvelle cohue. Nous nous approchons pour nous heurter à de nouvelles barrières, bleues cette fois. Stricte interdiction d'entrer dans l'espace Chaussures & Accessoires si nous ne possédons pas les bracelets de couleur. Après renseignements, chaque couleur autorisait quelques instants de shopping. On nous conseille de revenir après 12:00 si on ne possède pas de bracelets.
Là, j'avoue, je suis profonde déception.
Voyant que ça bouge à l'entrée, près des tringles vides, nous retournons sur nos pas. Sylvie et moi nous séparons. Elle venait pour des chaussures, pas pour les vêtements.
Je décide d'attendre un peu, analyser les techniques de réassort. Une vendeuse toute frêle arrive vers les tringles, cinq pièces de vêtements à la main...
Là, je deviens colère.
Au lieu d'apporter plusieurs pièces par modèle, histoire d'avoir au moins le temps de réfléchir, elle amène cinq vêtements, trois différents. La pauvrette n'a même pas le temps de poser les vêtements qu'on les tire dans tous les sens, elle a beau se débattre, c'est perdu d'avance.
J'assiste, impuissante, à une bagarre de chiffonières.
Quelques longues minutes plus tard, je réalise qu'elle remplit le rayon uniquement par coup de 5 pièces. Ce n'est donc vraiment pas la peine d'attendre aujourd'hui.
Je suis trempée, je suis fâchée, je suis fatiguée de m'être levée, pour rien !
Je traverse donc la rue pour aller chez Zara, il n'y a personne, autant en profiter. J'en ressortirai avec un charmant petit sac argenté pour agrémenter les tenues plus chic et deux robes - un seul modèle, deux couleurs - parfaites à porter avec un collant et mes low boots. L'honneur est sauf. Rentrons vite avant d'être malade !
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